• Trois ans déjà

    Photo Unsplash : Bernard Hermant

     

    Le 18 mai fut une journée étrange. Je n'ai cessé de me demander ce que m'évoquait cette date. 18 mai ? 18 mai... Impossible de savoir pourquoi ce nombre associé à ce mot ne me semblait pas anodin. Je ne connais personne qui soit né ce jour-là. Aucun anniversaire à souhaiter.

    J'ai cherché dans mon journal ce que j'avais fait le 18 mai 2020. Rien de spécial.

    Alors j'ai abandonné ma recherche. Le 18 mai est le lendemain du 17... et la veille du 19. Point.

     

    L'appel du 18 mai

    La révélation m'a sauté à la figure deux jours plus tard.

     

     

    Ce n'était pas le 18 mai 2020 qu'il fallait évoquer. Mais le 18 mai... 2018.

    Le jour où... je publiais mon premier roman.

    Ce jour-là, je transmettais mon fichier finalisé à BoD, avec une immense fierté... et beaucoup d'appréhension. C'est très impressionnant de lâcher ainsi son texte, de ne plus pouvoir le modifier, de le confier aux lecteurs dans sa version définitive. De mettre un point final à de longs mois de travail. Et de quitter également ses personnages, pour qu'ils vivent leur propre vie.

    La douce amertume du café a donc trois ans.

     

    Quel bilan ?

    Je vous entends d'ici me poser la question. Combien d'exemplaires vendus ? A vrai dire, je ne connais pas le nombre exact. Une cinquantaine, je crois. C'est sans importance. Je n'ai pas écrit ce roman pour le vendre. Je l'ai écrit avant tout pour qu'il vive, qu'il soit, qu'il existe en tant qu'objet réel, qu'il apporte des moments de plaisir aux lecteurs.

    Et les lecteurs ont été là. J'ai gardé leurs chroniques, publiées sur les blogs littéraires ou les sites d'édition. Des textes précieux, copiés et collés dans un fichier souvenir. Découvrir que mon roman était apprécié m'a fait chaud au cœur. Merci à vous, qui avez pris le temps de mettre en mots vos impressions, de partager, faire connaître et recommander mon livre. Vos chroniques sont ma plus belle récompense.

     

    Qu'ai-je fait depuis trois ans ?

    Des soucis familiaux, personnels, professionnels m'ont aspirée, laminée, broyée... jusqu'au burn out. La descente aux enfers fut vertigineuse, douloureuse. Stress post-traumatique. Il fallut remonter la pente, lentement. Retrouver des forces. Savoir qui j'étais, où je voulais aller. Définir de nouvelles priorités.

    J'ai cessé d'écrire... ou presque. Je n'avais plus les mots. Quelques textes courts, par-ci par-là. Quand mes capacités d'imagination et de concentration me le permettaient. Et toujours mon journal, qui a pris diverses formes : numérique, graphique. Il évolue en même temps que moi, depuis plus de 30 ans.

     

    Et maintenant ?

    De nouvelles perspectives s'ouvrent. J'ai retrouvé la forme physique, l'envie de faire des projets, le besoin vital d'avancer. Vers la croissance, la résilience.

    Pendant ces longs mois, deux idées de romans ont mûri dans ma tête. Peut-être est-il temps de reprendre le stylo, le clavier... et d'en écrire les premiers mots.

    J'espère que, de votre côté, tout va bien. Il y a toujours du passage sur ce blog, ce qui me surprend et me réjouit. Merci !

     

     

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